Ennéagramme
              et Typologie Intégrative

Institut M.A.R.I.E.

  

 

" Lettre à l'éternel Bien-aimé "

  Cher Maître,

 

Deux cents ans bientôt nous séparent, mais comment appeler cette douce enclave d'éternité, dans laquelle sont venues se lover notes après notes chacune de vos divines et étonnantes mélodies, comment peut-on appeler en effet une si parfaite harmonie des sons, du rythme,  du mouvement,... me faudra-t-il inventer des mots à mon tour, comme vous avez su alors sur vos simples pages d'écritures inventer de nouvelles tonalités, me faudra-t-il , moi aussi , transcender la notion même du temps, m'éléver toujours plus pour ne plus échapper aux divines lois de votre inspiration.

 Ne m'avez-vous pas enseigné que la musique s'engendre d'elle –même, mesure après mesure, comme l'esprit naît du silence, seconde après seconde. Maître du Silence, vous en êtes devenu le divin interprète, comment rendre avec des mots ces somptueux échos venus d'un si lointain espace, celui de nos cœurs bien sûr.

  Ne nous avez-vous pas enseigné que la musique guérissait nos cœurs et qu'en guérissant nos cœurs elle élevait nos âmes. N'est ce pas le plus beau de vos enseignements, vous qui avez su relever la tête quand le destin vous étranglait à la gorge, et qui  avez su repousser au loin les violents appels du désespoir, gardant confiance dans les divines lois de la création et des soeurs joyeuses de l'inspiration.

 Ne sommes-nous pas, ainsi que vous le disiez, des êtres à l'esprit infini, uniquement nés pour la joie et la souffrance. Vous rajoutiez à cela que les plus éminents s'emparaient de la joie au travers de la souffrance.

 Cette joie, vous l'avez conquise de hautes luttes, l'emmenant au plus haut du firmament pour qu'en pluie fine et lumineuse elle retombe peu à peu sur nous, éternelle source de grâce et de délivrance, merveille des merveilles de la création, vous l'avez chanté  comme personne, et je vous espère à présent dans les champs purs élyséens, délivré et heureux. Je pense que par delà la vôute des étoiles, entouré d'innombrables assemblées d'anges,  vous nous regardez avec l'œil compatissant d'un vieux sage qui sait nos tourments, nous qui essayons  de rester tous ensemble des frères, car c'est au travers de ces mêmes tourments que vous êtres parvenu aujourd'hui si haut dans le firmament.

Vous avez enchanté ma vie, et bien d'autres vies encore et je sais aussi que toutes ces marques d'amour et d'affection vous les entendez, où que vous soyez. 

 

Vôtre élève et dévouée

 

 

 

 

Configuration de Ludwig van Beethoven :

 

 Centre : Mental/Affect

Type : 7 (Bois)

 Aile : 8 (Feu)

 Cofixations : 1 et 4

 Familles : Vajra

Eléments astrologiques : Sagittaire/Tigre

Ange:   Iezalel, n° 13 : Détermination, volonté, authenticité, individualisation

 

Le type 7 de l'ennéagramme :

Beaucoup de Bois (la fougue, la créativité, le besoin de liberté) et de Feu (l'idéal, la passion ) dans la configuration de Beethoven, sa cofixation 4  (le sentiment d'exclusion, l'intensité des émotions )  lui conférant le zeste de Bile qu'il manquait pour parfaire le tableau;  en effet les colères de Beethoven étaient légendaires, son esprit fougueux, indiscipliné, enclin à la révolte et ne supportant point l'injustice, feront de lui un personnage tout à fait atytique dans le monde musical de l'époque qu'il cherchât toujours à devancer, tellement était grand son besoin d'innovation  et de liberté hors des carcans et des institutions dont il ne pouvait tolérer l'emprise et la dépendance.

Ce maître incontesté de l'improvisation dut renoncer au piano dont il était un grand virtuose en raison de sa surdité survenue dès l'âge de 24 ans. Tour à tour conspuée et encensée en fonction des modes et des humeurs des auditeurs, sa musique devra attendre quasiment un siècle avant d'être largement acceptée, comprise et  librement interprétée.

Combien d'entre vous vont être encore déçus !  En effet ce compositeur,  figure de proue du romantisme allemand en musique, ne saurait être classé selon nous dans le type 4, défini comme un tragique romantique. Le type 7, type auquel pour nous il appartient,  lui ressemble beaucoup à bien des égards  par son caractère cyclotymique, comme c'est le cas chez Beethoven,  avec un grand besoin de liberté, d'authenticité, d'originalité, son gôut aussi pour le raffinement et l'esthétisme.

C'est un point sur lequel il est important de revenir. Le type 7 est décrit comme un doux rêveur, enclin aux plaisirs et à la facilité.  J'ai rencontré beaucoup de personnes qui réagissent fortement en disant : " Je ne peux pas être de type 7, car je ne suis  pas superficiel et je ne fuis pas la souffrance. " Et elles s'engouffrent automatiquement dans le type 6 ou 4, manière pour elles de "légitimer et de revendiquer leur souffrance". Le type 7 est celui qui ne souffre pas et qui ne peut entamer un vrai travail d'évolution et de libération, c'est un peu l'image du surfer américain qui glisse sur l'océan de la vie les doigts dans le nez, comme on dit. Bien sûr le type 7 est enclin à nier la souffrance et à ne pas vouloir y attacher d'importance, mais dès que survient un hic dans la vie et que tout n'est plus si lisse,  on se retrouve par ricochet  classé dans un des types d'à côté ! Comme si le type 7 justement ne souffrait aucunes aspérités, aucune négativité. Se limiter à une vue aussi réductionniste c'est justement faire de l'ennéagramme un système dépourvu de profondeur,  le défaut que l'on reproche précisément aux types 7, cela en soi est extrêment symptômatique et qui devrait donner matière à réflexion.

Cela tient aussi au fait que bien souvent les deux polarités Yin et Yang, présentes dans chacun des 9 types sont tout simplement ignorées. Ainsi certains types sont dits plus extravertis que d'autres, comme le 7 justement, d'autres comme le 5, ou le 6 par exemple, plus introvertis. Selon nos travaux, tous les types peuvent être Yin (introvertis) ou Yang (extravertis ). Ainsi nous  pouvons trouver des  personnes de type 7 Yin, qui n'ont pas du tout le profil  du type 7 Epicurien, bien au contraire. Mais nous touchons là au coeur du problème, et le cadre de cet article ne peut se prêter à plus de détails dans les explications.

Si nous examinons également son Trigramme dans le Bagua, nous voyons apparaître pour l'année 1770  le point 5, en tout point identique au type 5 dans l'ennéagramme.

Le type 5, dans sa configuration correspond également à la flèche de son type 7. On connaît le goût de Beethoven pour la solitude et la campagne, dans laquelle il aimait se ressourcer, loin de l'agitation des hommes, ce qui lui valu des critiques acerbes, que l'on assimila  à de la misanthropie, mais comme il l'expliqua lui même, la vraie raison était sa difficulté à affronter socialement le handicap de sa surdité, plus qu'un réel besoin de se retirer de la compagnie des hommes. Très "soupe au lait", il passait d'une violente colère à un repli total sur lui-même, c'est ce qui est très bien décrit chez le type 7. Quand au Mewa 5,  le point central du Bagua, il confère à la personne un équilibre et une autorité naturelle, mais surtout  un gôut marqué  pour la solitude, un besoin constant de se recentrer et de se ressourcer dans le silence et l'écoute intérieure. Elle peut apparaître brutale et égocentrée. Ce sont souvent des personnes mal comprises et mal aimées, qui devront affronter beaucoup d'obstacles seules, car elles ont souvent peu d'amis et de soutien.

Concernant le choix du type 7 dans la configuration de Beethoven, il est bon aussi de constater que bien souvent les deux autres fixations ne sont pas examinées du tout, comme par exemple, la cofixation 4 chez un type 7, qui peut changer du tout au tout le profil psycho-énergétique de la personne. Une personne de type 7 et de cofixation 4 sera bien différente d'une personne de type 7 et de cofixation 2 ou 3, etc...  L'étude également de la Famille de Sagesse est primordiale et malheureusement aussi ignorée, ce qui apauvrit considérablement le champ et la profondeur du diagnostic.

Pour finir, le lien entre les types de l'ennéagramme et la numérologie n'échappent plus à personne. Le 7  n'est-il pas le chiffre de la quête de connaissance et de la spiritualité ?

Voir également le décodage psycho-énergétique.

Une explication plus détaillée ne peut entrer dans le cadre de cet exposé, car il nécessite de revoir à la base les fondements même du modèle.

 

L'Ange Iezalel :

Une fois que le Type principal (le 7) est déterminé, ainsi que la Famille de Sagesse principale (Vajra/Colère) , nous pouvons déterminer ce que l'on appelle l'Ange ou Archétype dans l'ennéagramme.

Pour Beethoven nous trouvons donc l'Ange n° 13, appelé Iezalel.

Celui-ci indique chez l'individu un  besoin  essentiel d'exprimer ses valeurs fondamentales et véritables qu'il porte en lui même, même si celles- ci peuvent être contraires aux conceptions établies. Cette authenticité du comportement pourra parfois générer un important magnétisme personnel. Dans son aspect négatif il peut marginaliser la personne, lui conférant une nature anarchiste, excentrique pouvant sombrer dans une hyper-individualisation et un esprit d'indépendance extrême. (Raphael Payeur)

On ne saurait mieux définir ce génial compositeur qui ouvrit la voie pour tous les autres musiciens à venir, celle de la musique venant du coeur et de l'âme hors des sentiers battus des compositions de salons et de divertissements.

La configuration de Beethoven indique en homéopathie des remèdes classés dans le type 7,  peut-être un remède comme Tuberculinum voire Médorrhinum  ou un nosode de Bach, comme Protéus.

Nous avons choisi la sonate n° 32  pour piano, "l'ultime sonate ", pour illustrer ce portrait dont voici le 2e mouvement, et en particulier la fin de la sublime Arietta.

Pour les amoureux de beaux chevaux et de musique céleste, voici cette belle vidéo, composée à cette occasion :

 Fidèlement vôtre

Bernadette

 

 

 

 

 

 

Et aussi le fameux "Hymne à la joie" de la 9eme Symphonie, d'après un poème de son contemporain Friedrich von  Schiller (voir texte, après la vidéo), dirigé par H. von Karajan, également de Famille Vajra, comme Beethoven, mais de type 1

 

 

 

O Joie, belle étincelle divine

Fille de l'Elysée

Nous entrons, ivres d'enthousiasme

Ô Déesse, dans ton santuaire

Tes charmes réunissent

Ce que la mode sépare

Tous les hommes deviennent frères

Là où tes douces ailes reposent

 

Choeur

Soyez unis êtres par million !
Qu'un seul baiser enlace l'univers !
Frères, au-dessus du pavillon des étoiles
Doit résider un père bien-aimé !


Que celui qui a l'inestimable bonheur
D'être l'ami d'un ami,
Que celui qui a conquis une douce femme
Unisse sa joie à la nôtre !
Et aussi celui qui n'a qu'une âme
Sur la terre ;
Et celui qui n'a jamais connu cela s'éloigne
En pleurant de notre cercle !

Choeur

Que tout ce qui habite le globe
Rende hommage à la sympathie !
Jusqu'aux étoiles ils aspirent,
Où l'inconnu trône.


Tous les êtres puisent la joie
Aux seins de la nature ;
Tous, bons et méchants,
Suivent ses traces de rose.
Elle nous donne les baisers
Et la vigne, l'ami, fidèle jusqu'à la mort ;
Le vermisseau lui-même connait la volupté
Et le Chérubin est devant Dieu.

Choeur

Vous vous prosternez, millions d'êtres ?
Monde, pressens-tu ton créateur ?
Cherche-le au-dessus de la voûte des étoiles,
C'est au-dessus des étoiles qu'il doit habiter.


La joie est le moteur puissant
Dans l'éternelle nature.
La joie, la joie fait tourner les rouages
Dans la grande horloge du monde.
Elle fait sortir les fleurs de leurs germes,
Briller le soleil au firmament,
Rouler dans l'espace les sphères
Que l'astronome ne connaît pas.

Choeur

Joyeux comme le soleil qui vole
A travers les splendides plaines du ciel,
Courrez, frères, votre carrière,
Heureux comme le héros qui court à la victoire.


Du miroir étincelant de la vérité
La joie sourit à celui qui la cherche.
Sur le sentier escarpé de la vertu
Elle soutient les pas du malheureux.
Sur les hauteurs rayonnantes de la foi
On voit flotter sa bannière,
A travers l'ouverture des sépulchres brisés
Elle se tient dans le choeur des anges.

Choeur

Souffrez avec courage millions d'êtres !
Souffrez pour un monde meilleur !
Là haut, au-delà de la voûte étoilée
Un Dieu puissant vous récompensera.


On ne peut récompenser les Dieux,
Il est beau de leur ressembler.
Que les pauvres et les affligés se mêlent,
Et se réjouissent avec les joyeux.
Que la haine et la colère soient oubliées,
Que notre ennemi mortel soit pardonné,
Que nulle larme ne fatigue ses yeux,
Que nul remords ne le ronge.

Choeur

Anéantissons le souvenir des offenses !
Que le monde entier soit réconcilié !
Frères, au-dessus du dôme des étoiles,
Dieu juge comme nous jugeons.


La joie pétille dans les verres,
Dans les flots dorés de la vigne,
Les Cannibales puisent la douceur,
Le désespoir y puise du courage.
Frères, levez-vous de vos sièges
Quand le verre rempli circulera,
Laissez l'écume de la boisson énivrante jaillir vers le ciel :
Offrez ce verre au bon génie.

Choeur

A celui que les astres célèbrent,
A celui que chante l'hymne du Séraphin !
Ce verre au bon génie
Au-dessus de la voûte des étoiles !

 

 

(...)