A mon père :
Le jardinier des fleurs et de la lumière
" Avec ton concours et ton inspiration,
aide moi à montrer à mes frères la beauté de ton Univers !"
Ange Méhiel
Un artisan de la lumière :
Claude Monnet , ce peintre qui avait pour les couleurs et la lumière la douce patience du jardinier, confiant dans la terre qu'il cultivait et des beautés resplendissantes qu'elle lui rendait, ce peintre de génie a su nous restituer, aux travers de ses tableaux, toute la magie et la force de la nature qui l'entourait.
Pareil à un jardin sans cesse travaillé, remué, tour à tour embelli, abreuvé d'eau et de lumières, à l'ombre duquel il aimait rêver, peindre et se ressourcer, pareil à ce jardin, on peut le deviner, était l'âme de ce jardinier.
Combien de temps passé à observer, à bêcher, à s'émerveiller et à observer encore jusqu'au plus parfait et scintillant reflet de la lumière, jusqu'aux plus infimes sensations et impressions fugitives des couleurs, dont il décomposait à volonté le prisme, pour mieux nous en restituer la beauté.
Avec quelle fascinante faculté ce peintre a su puiser, dans les multiples et vivifiantes réalités de la lumière et les éblouisssants reflets des apparences qui l'entouraient, la force et la détermination à créer et à élaborer tout un univers de couleurs et de magie qui lui était propre.
Un peintre en son jardin, là était peut-être, dans cette réalité toute simple, l'étonnant secret de tant de beauté !
Laissons le nous le raconter :
"Je poursuis un rêve. Je veux l'impossible...Je veux peindre l'air dans lequel se trouve le pont, la maison, le bateau. La beauté de l'air où ils sont, et ce n'est rien d'autre que l'impossible."
« Tandis que vous cherchez philosophiquement le monde en soi, j’exerce simplement mon effort sur un maximum d’apparences, en étroites corrélations avec des réalités inconnues. »
« J’ai mis du temps à comprendre mes nymphéas… Je les cultivais sans songer à les peindre… Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… Et puis, tout d’un coup, j’ai eu la révélation des féeries de mon étang. J’ai pris ma palette. Depuis ce temps, je n’ai guère eu d’autre modèle. »
"Ce que je ferai ici aura au moins le mérite de ne ressembler à personne, parce que ce sera l'impression de ce que j'aurai ressenti , moi tout seul."
« Avec tout le monde, j’ai déjà noté qu’à la distance où Monet se place nécessairement pour peindre, le spectateur n’aperçoit sur la toile qu’une tempête de couleurs follement brassées. Quelques pas de recul et voici que sur ce même panneau la nature se recompose et s’ordonne à miracle, au travers de l’inextricable fouillis des taches multicolores qui nous déconcertaient à première vue. (…) Comment Monet, qui ne se déplaçait pas, pouvait-il saisir, du même point de vue, la décomposition et la recomposition des tons qui lui permettaient d’obtenir l’effet cherché ? » (Clémenceau)
Dans le modèle du Diamant :
1840-1926
Configuration ennéagrammique :
Centre : Mental/Affect
Type: 5 (Elément Métal)
Aile : 6 (Elément Eau )
Cofixations : 4 et 9
Familles de Sagesse/Eléments : Terre/Air
L'Ange Méhiel ou l'Ange de l'impressionnisme !
La synthèse de son type 5, type auquel nous pensons qu'il appartient dans l'Ennéagramme, avec la Famille de Sagesse Terre/Ratna indique l'Ange ou Archétypes n° 64, appelé Méhiel
Voici ce qu'en dit Raphael Payeur :
" Méhiel développe une nature mentale ne se laissant pas charmer par la précision mathématique, ni par une logique courante, mais possédant ses propres sources d'investigation, principalement basées sur le ressenti.
L'activité intellectuelle de l'individu dépendra généralement de l'ambiance, du milieu, des conditions de vie et de l'attitude des autres à son égard.
Il en résulte donc un raisonnement souple et parfaitement adaptable, allié à une imagination féconde et à une puissante faculté à élaborer et à concevoir "
On connaît l'aversion de Claude Monet pour les théories, et son désir de fuir les rigueurs de l'académisme ambiant !
Toute son œuvre tendra à démontrer la suprématie du ressenti , du sensoriel et de la subjectivité sur la froide et objective reproduction de la réalité.
Giverny :
Bienvenue dans le jardin de Claude Monet à Giverny:
Pendant plus de quarante ans, jusquà sa mort en 1926, Giverny fut sa demeure, son lieu de création, et son œuvre. (Fondation Claude Monet)
« D’une prairie toute nue, sans un arbre, mais arrosée par un bras de l’Epte au cours babillard et sinueux, il avait fait un véritable jardin de féerie, creusant un large bassin dans le milieu, plantant sur les bords du bassin des arbres exotiques et des saules pleureurs dont les branches retombaient en longues larmes sur les berges, dessinant tout autour de la vallée dont les arceaux de verdure, en se croisant et en revenant sans cesse sur eux-mêmes, donnaient l’illusion d’un grand parc, semant à profusion, sur l’étang, des milliers et des milliers de nénuphars dont les espèces rares et choisies se coloraient de toutes les teintes du prisme, depuis le violet, le rouge et l’orangé jusqu’au rose, au lilas et au mauve, plantant enfin sur l’Epte, à sa sortie du bassin, un de ses petits ponts rustiques, à dos d’âne, comme on en voit dans les gouaches du dix-huitième siècle et sur les toiles de Jouy ».
( Marcel Proust 1871-1922 )
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